Face à la double crise à laquelle est confrontée l’aide juridictionnelle, une crise financière doublée d’une crise morale, peut-on se contenter d’une simple mesure d’ajustement purement financière ? Et ce, alors que les besoins sont voués à croître régulièrement eu égard à l’évolution des problèmes de société, aux difficultés économiques, mais aussi aux nouveaux droits accordés à la défense ? Edouard de Lamaze, Conseiller économique et social européen, se propose de répondre à ces questions.
La "contribution pour l’aide juridique", instaurée par la loi du 29 juillet 2011 de finances rectificative pour 2011, succède au relèvement des crédits relatifs à l’aide juridictionnelle de 100 millions d’euros prévu par la loi du 14 avril 2011 pour essayer de prendre en compte le renforcement des droits des personnes placées en garde à vue : présence de l’avocat dès la première heure et allongement de l’intervention de celui-ci - de 30 minutes à 4 (...)
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